Des joueuses devenues entraineures servent d’inspiration aux athlètes féminines
Quatre anciennes joueuses de hockey élite passées derrière le banc s’appuient sur leur poste et leur expérience pour faire progresser le hockey féminin et servir de mentor aux jeunes joueuses du Nouveau-Brunswick.
L'entraineure en chef Geneviève David et les entraineures adjointes Jocelyn Leblanc, Kristen Mckinley et Taylor Maschmeyer forment le personnel d'entrainement entièrement féminin de l'équipe de hockey féminin U18 qui représentera le Nouveau-Brunswick aux Jeux d'hiver du Canada 2023. Toutes les quatre ont joué au hockey de haut niveau et au hockey universitaire avant d'accrocher leurs patins pour diriger la prochaine génération de joueuses.
« Voir notre personnel féminin pour les Jeux du Canada, je pense que c'est incroyable, dit Mme Maschmeyer. Nous faisons toutes partie du jeu de différentes manières, avec différentes expériences d'entrainement et de jeu. Il n'est pas nécessaire d'avoir joué pour être entraineure, mais il est assez remarquable de voir que nous avons toutes été joueuses et avons toutes de l’expérience en tant qu'entraineures. Je pense que c'est vraiment unique et inspirant ».
Mme David est actuellement entraineure adjointe de l'équipe féminine de l'Université St. Thomas qui a remporté le championnat de Sport universitaire de l'Atlantique (SUA) en 2019. Elle a également entrainé des équipes de hockey féminin de haute performance de HNB et elle a recueilli quelques titres à la Coupe Défi Atlantique au cours des dernières années.
Ses réalisations en tant que joueuse comprennent deux médailles d'argent au sein de l'Équipe Québec du championnat national de hockey féminin des moins de 18 ans, une saison au sein des Phénix de Québec de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) et une carrière accomplie avec les Aigles Bleus de l'Université de Moncton. À sa première saison, Mme David a remporté le championnat de SUA, a obtenu la médaille de bronze au championnat national de l'USport et a été nommée recrue de l'année de l'université. Elle a été nommée capitaine adjointe lors de sa deuxième année et capitaine lors de ses deux dernières saisons avec l'équipe.
Mme LeBlanc a fait partie du programme de haute performance de HNB pendant 4 ans et a été membre de l'Équipe NB des Jeux d'hiver du Canada en 2007. Elle a fréquenté l'Université Dalhousie, où elle a fait partie de l'équipe d'étoiles de SUA à cinq reprises; elle demeure la meilleure marqueuse de tous les temps du programme de hockey féminin de Dalhousie. Elle a remporté une médaille d'or aux Jeux mondiaux universitaires de la FISU au sein de l'équipe nationale de hockey féminin. Elle a été entraineure du programme féminin de haute performance de HNB et elle a participé au camp national de hockey féminin U18 de Hockey Canada en tant qu'entraineure.
Mme Mckinley a joué dans le programme de haute performance de HNB pendant quatre ans, notamment comme membre de l'Équipe NB des Jeux d'hiver du Canada en 2015 et de l'Équipe Atlantique en 2015 et 2016. Elle a fait partie de l'équipe canadienne des moins de 18 ans dans le cadre d'une série de trois matchs contre les États-Unis et elle a joué au hockey à l'Université St. Francis-Xavier pendant quatre ans. Mme Mckinley a assumé un rôle d'entraineure pour la première fois à l'âge de 12 ans et elle est l'actuelle entraineure des Hericanes U15 AAA féminin de la ZRHE Sud ; elle a joué dans la toute première équipe des Hericanes en 2011.
Mme Maschmeyer a fait partie de l'équipe U18 de HNB pendant deux ans, notamment en tant que capitaine adjointe de l'Équipe NB des Jeux d'hiver du Canada en 2011. Elle est devenue capitaine de l'équipe l'année suivante. Mme Maschmeyer a ensuite joué pour l'Université St. Francis-Xavier, remportant le championnat de SUA et la médaille de bronze nationale à sa première saison. Elle a été nommée recrue de l'année de l'université avant de devenir capitaine adjointe de l'équipe lors de sa deuxième année. Mme Maschmeyer a été nommée capitaine lors de ses deux dernières années et a reçu le prix de la Joueuse ayant un esprit d'équipe supérieur de SUA les deux saisons. Elle a été entraineure en chef de l'équipe de hockey féminin U18 de HNB en 2021 et elle est l'actuelle entraineure en chef des Blues AAA de l'école secondaire d'Oromocto.
Le choix de passer de joueuse à entraineure a été facile pour les quatre joueuses, mais elles ont toutes été confrontées à un défi similaire : le manque de mentors féminins qu'elles avaient en tant que joueuses.
« J'ai appris des choses des entraineurs que j'ai eus dans le passé, mais je n'ai jamais eu de modèle féminin dans le rôle d'entraineure lorsque j'étais une joueuse. Cela a été un défi lorsque je suis devenue entraineure. Alors maintenant, je veux transmettre mes connaissances et m'assurer qu'il y a des jeunes entraineures qui peuvent servir de modèles », dit Mme David.
De plus, toutes les quatre ont joué dans diverses équipes de hockey masculin en grandissant, car jouer exclusivement avec les filles n'était généralement pas une option. Pourtant, elles constatent toutes que le vent tourne et que les possibilités offertes aux joueuses sont de plus en plus nombreuses.
« C'est très différent de ce qui se passait dans ma jeunesse. Je n'ai commencé à jouer au hockey avec des filles qu'à l'école secondaire, alors que, maintenant, elles peuvent jouer dans une équipe entièrement féminine dès le départ. C'est important d'avoir cette option, car cela permet aux filles de choisir où elles vont », dit Mme LeBlanc.
Les membres du personnel savent qu'on leur a confié un rôle important, et reconnaissent que la situation est unique. Chaque entraineure a vécu ces expériences et peut s'identifier aux ambitions de ses joueuses.
« Lorsque j'étais au camp de l'équipe canadienne des moins de 18 ans, une citation qui m'a marquée est la suivante : "Nous sommes ici pour créer de bons joueurs de hockey et de meilleures personnes", dit Mme Mckinley. Nous jouons un rôle crucial dans leur développement. »
Par-dessus tout, elles reconnaissent l'importance d'être une ressource et un mentor pour les joueuses qui, un jour, pourraient aussi devenir entraineures ou dirigeantes.
« Je crois fermement que si l'on peut le voir, on peut l'être, déclare Mme LeBlanc. Si vous pouvez voir cette représentation, non seulement comme joueuses, mais aussi comme entraineures et arbitres, alors les filles peuvent s'efforcer d'être comme ça en vieillissant. HNB a rassemblé un personnel entièrement féminin et la visibilité est importante pour les jeunes joueuses. »